Mijn gezant vermoordden ze, mijn kasteel verbrandden ze / (...) God sta bij de heer die 't als lot beschoren kreeg / te tuchtigen zulk een bende.

Frans Gunnar Bengtsson (1950)

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Suzanne Lilar: Une enfance gantoise (1976), p. 161

Les jeux

Voor de jonge Suzanne Lilar was de Gentse foor een jaarlijks terugkerend feest.

Une fois l'an Maman et moi nous rendions à la foire. Après avoir joué un peu à nous procurer des sensations, balancer, basculer, glisser, tournoyer et dériver sur la Roue joyeuse, nous visitions les baraques dans un ordre immuable. J'aimais entre toutes celle des miroirs déformants dont le plaisir se transformait assez vite en rêverie, celle des puces que je pouvais voir attelées mignonnement à des équipages de métal doré, celle des Batailles où le coeur serré, je regardais sur fond de diorama s'écrouler par rangées entières les fantassins du siège de Sébastopol ou de la bataille d'Aboukir. Quant au Musée Spitzner, qui se targuait de dévoiler les “grands mystères de la vie”, je l'en croyais d'autant plus capable qu'il était interdit aux enfants. Je reconnaissais de loin son estrade drapée de rouge et le buste de femme qui servait d'appât pour la clientèle. Je ne manquais pas d'aller contempler de près cette poitrine de cire qui se soulevait régulièrement comme sous l'effet d'une respiration. Nous faisions une dernière halte devant la baraque du labyrinthe où nous n'entrions pas.

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[Auteurs] Lilar, Suzanne